Depuis le parc national de Chitwan, remontée vers Pokhara, deuxième plus grande ville du Népal après Kathmandu.
Vadrouillage libre pendant trois jours complets, entre ville, montagnes environnantes et lac.
Je découperai cette partie en plusieurs articles à cause du nombre de photos que je souhaite vous exposer, afin d’éviter une page trop lourde :)
Aussi, j’ai appliqué une modification sur toutes les photos postées jusque maintenant afin de les rendre plus légères.
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Voir ici : https://coderwall.com/p/ryzmaa/use-imagemagick-to-create-optimised-and-progressive-jpgs
Sauraha vers Pokhara - 15 Avril
Après une nuit pénible éveillé à se demander combien de litres d’eau pourraient encore déserter, et seulement une maigre demi heure endormi, on tambourine à ma porte. Le garde venait me chercher pour le petit déjeuner et me dire que le départ était prévu à 7h.
C’est donc les yeux fatigués, la mine décomposée mais le ventre à peu près rétabli que je finis de ranger mes affaires et sortir pour aller prendre le bus. Bus plus gros que le premier, avec plus de place pour les jambes. Il est aussi plus lent et le chauffeur n’hésitera pas à doubler de façon risquée, quitte à faire stopper tout le monde pour forcer le passage.
Pendant la nuit il a plu, rendant la matinée fraiche et l’air léger. Mais ça ne dure pas, dès que le ciel est dégagé, le soleil sèche tout et le festival de la poussière reprend.
En arrivant sur la route principale menant à Pokhara, on a droit à une drôle d’illusion d’optique. J’ai cru voire une montagne en demi sphère avec une route tournant autour. J’ai pensé à ces décors surréalistes que l’on peut voir dans certains mangas, m’attendant à une tortue géante se soulevant tout d’un coup.
Ça a duré un moment, jusqu’à ce que le bus et la montagne ne soient plus alignés et que tout redevienne normal. Une bête montagne et notre route passant devant, au final.
On arrive en milieu d’après midi à l’arrêt de bus touristique de Pokhara, tout près de « Lake Side » où j’ai mon prochain hotel.
Je reprends mon sac à dos, brûlant, recouvert de poussière et percé à un endroit. Sur les épaules il paraît encore plus lourd que d’habitude… ne pas avoir mangé ni dormis pendant 24h n’aidant pas.
Sur le trajet, à ma gauche, le lac de Pokhara, puis une petite montagne recouverte de végétation. Je retiens ça pour plus tard, il doit forcément y avoir un point de vue ou quelque chose à faire là haut.
La carte du GPS n’est encore pas à jour et je dois demander mon chemin. Pour ça, je rentre dans un autre hotel qui semble avoir pris la place de celui où j’ai réservé et demande.
En rentrant dans l’hôtel, un des serveurs me salue avant de disparaître dans une autre pièce comme s’il venait de se rappeler de quelque chose d’urgent à faire.
À l’accueil je demande l’hôtel dont je ne me souviens plus aujourd’hui le nom. Une charmante demoiselle me répond que c’est en bas de la rue avant d’être interrompue par le serveur de tout à l’heure. Il tient son plateau en l’avançant légèrement vers moi, avec un verre de jus de mangue.
« Sir, do you want a welcome drink? » me dit-il avec un grand sourire. Avant d’accepter je précise que je n’ai pas réservé dans l’hôtel, ce à quoi les trois personnes présentent à ce moment me répondent en même temps qu’il n’y a pas de problème, que c’est offert et que je peux le prendre. Roh, c’est gentil !
Avant de repartir, étant affamé je demande s’ils proposent des soupes de légumes en leur expliquant rapidement pourquoi. J’y reviendrai le soir, pour l’instant il faut absolument que je pose ce sac, trouve de l’eau et dorme !
L’hôtel est une maison d’hôtes entourée de verdure, au fond d’une grande allée. Sur le côté, un lavabo fuit, et de l’autre côté de l’eau s’écoule dans l’escalier permettant d’aller à l’étage. J’ai manqué l’accueil qui était juste sur ma droite en rentrant…
Petit problème de réservation, à mon avantage : au lieu de devoir laver le cochon presque dehors, ça pourra se faire dans une salle de bain fournie avec la chambre ! On est quand même bien content d’avoir son petit confort :)
Sieste, hydratation forcée, sieste encore et finalement je retourne voir le premier hotel.
Petite soupe de riz avec quelques légumes juste cuits, accompagné d’un thé au gingembre. Je ne l’avais pas demandé mais il sera très bon pour ce que j’ai.
La télévision diffuse une émission où des enfants jouent des sketchs. La chaîne s’appelle « color » et est notemment diffusée en Inde. Les serveurs semblent amusés pendant que je me demande bien ce qu’ils peuvent raconter de si drôle. À Mumbai cette même chaîne diffusait un genre de « Plus belle la vie » à base de grandes méchantes sorcières, de mariage saboté et de bisous bisous mon amoureux alala ils sont méchants, mais à la sauce Indienne.
Repas à 2.15€ et un accueil chaleureux, je n’en demandais pas tant ! Aller hop. Dodo.
Pokhara - Pagode de la paix - 16 Avril
Encore des patates en petit dèj. Humpf… Les jours suivants j’aurai trouvé un restaurant typique… pour les touristes en mal du pays : « Metro », ils y font de divines crêpes, pour tous les repas ! Miôm
Du coup, la veille j’avais vu sur la carte qu’il est possible de monter au sommet de la montagne, jusqu’à la pagode de la paix. En m’y rendant à pied, je longe la partie touristique du lac. Restaurants, boutiques de vêtements, agence de voyage, tout y est.
Histoire de changer d’ambiance, j’essaye de trouver un chemin plus proche du lac. Il y en a, traversant quelques parcs et petits cours d’eau.
Dans les parcs je croiserai quelques Népalais déjà ivres et quelques rares touristes. Ce chemin bordant le lac donne aussi sur les cours arrières de certains hôtels luxueux, ce qui n’empêche personne de brûler là les déchets et de jeter tout un tas de détritus dans l’eau.
Les rues sont calmes et bien entretenues, ici les routes sont presque toutes bitumées, évitant la poussière que l’on connaît à Kathmandu.
En suivant la route pour monter vers la pagode de la paix, je tombe encore sur un guide improvisé. À l’entrée du chemin vers la montagne, il me montrera un panneau indiquant que si les autorités nous voient nous aventurer seuls par là, une amende de 4500 roupies nous attend. C’est le prix d’un permis de trekking au Népal.
Du coup mon guide m’accompagne et monte à toute vitesse. Je le force à ralentir car de toute façon, je prends mon temps.
L’autre versant de la montagne.
Mon guide me dit que le chemin est vraiment très dangereux et que de nombreuses personnes trouvent la mort ici. J’ai vu bien pire et je commence à penser qu’il met en place une petite stratégie à base de peur en espérant me soutirer un peu trop d’argent.
Au bout de vingt minutes il m’abandonne en m’indiquant vaguement le chemin, mais pas sans me demander le lui laisser quelques dollars ou euros.
« I collect money, so if you have like 20 euros or dollars… »
Vingt euros ou dollars pour vingt minutes de marche, en plus en se moquant du monde. Quand je refuse une telle somme il commence à paniquer et à insister sur le fait qu’il collectionne la monnaie. Pour ma part j’insiste sur le fait que c’est vraiment se moquer du monde, et plus ça va, l’émotion monte et il est au bord des larmes.
Je lui laisse 300 roupies, qu’il refusera dans un premier temps, avant que je ne lui fasse quand même comprendre que refuser est pire que d’avoir moins que la somme espérée. Il prendra l’argent avant de repartir aussi sec.
Le chemin vers la pagode est très tranquille, entre les arbres et le vent rafraichi par la végétation circule.
Certaines statues n’ont pas bien l’air d’origine. Ça fait plastique tout ça.
En redescendant d’un étage, on peut avoir une vue sur le lac et la ville de Pokhara.
Aller, pause miam ! On ne dirait pas comme ça, mais ce petit trajet a bien pris deux à trois heures, tranquillou.
Sur la terrasse du restaurant, en regardant par la gauche en étant dos à la pagode, vue sur les montagnes et a priori l’Annapurna… pas sûr. Un groupe de français à côté en discutait et ne savait pas non plus.
Les photos sont grisatres, je n’ai pas trouvé les bons réglages, et pour ne rien arranger, les montagnes sont loin et l’athmosphère est chargée, comme d’habitude.
Aller, on redescend. Sur le chemin un vieil homme charge de grosses caillasses dans un panier porté sur le dos par une femme, pas beaucoup plus jeune.
La pente est raide, le chemin arrangé en escaliers. La vue est encombrée mais par moments, on a droit à une petite percée.
Arrivé en bas, la seule solution est de prendre un canot, propulsé à la force des bras de petits bonhommes d’une dizaine d’années seulement. Ou alors de remonter.
En attendant le fiston revenant avec deux autres touristes, on prend bien soin de rester les machoîres pendues devant les montagnes.
Embarquement immédiat ! Au moins celui-là je ne risque pas de le manquer… et il n’en coûtera que 400 roupies. C’est quand même beaucoup pour trois minutes de trajet jusqu’à l’îlot sur le lac.
Plusieurs petits temples sont présents sur l’île et il y a pas mal de monde.
Revenons sur la terre ferme.
Sur le chemin, un arbre est complètement envahi par ces drôles d’oiseaux ! C’est pas aussi bien que les canards de Wasquehal mais c’est pas mal non plus ;-)
Plus haut dans la ville…
…en se perdant un peu, des maisons se construisent, d’autres sont bien établies, mais toutes sont situées entre des champs ! Et pourtant je n’ai marché que pendant une demi heure.
Les gens me regardent avec insistance, je suis le seul blanbec recouvert de fringues de toutes les rues que je traverserai. Mais que font les autres touristes quand ils voyagent ? Bien souvent le plus intéressant, à mes yeux, s’est trouvé là où personne n’allait.
On trouve quelques cybercafés dans la ville, et c’est assez drôle de voir la deventure plongée dans le noir en imaginant qu’il y a quand même des machines capables de faire tourner CoD là dedans :D
Mais on retrouvera aussi des habitations plus typiques. D’ailleurs par rapport à Kathmandu, on en croise beaucoup plus.
Les temples sont partout, même au dessus d’autres bâtisses !
Sur une petite montagne
Un monastère bouddhiste se dresse. Le soleil est bas, je suis arrivé au « Matepani Gumba ». Ou en tout cas, au début des marches !
Au moment où je prends cette photo je me dis « il faudra que je le prenne de face », et évidemment, j’ai oublié.
Deux moines assis sur un banc en face de cette entrée discutent. Des enfants jouent à la corde à sauter, à la balle ou à ce qui pourrait être un cache-cache.
Ils sont tous vêtus de la robe bouddhiste, pourpre ou ocre.
Petit coin tranquille après le tumulte de la ville. Il faut pourtant y retourner, il est presque 18h, la nuit n’est pas loin.
Je prendrai un taxi afin d’arriver plus rapidement et d’éviter de marcher la nuit.